lundi 10 mai 2010
JOB
Je Cherche un consultant senior high-tech pour petite agence bien implantée sur le secteur des NTICS (clients prestigieux). Très bonne connaissance du marché IT(sécurité informatique notamment), de la presse papier, on line, TV et radio est indispensable. Le candidat(e) devra connaître les rouages des médias « chauds » TV/radio et bénéficier si possible de contacts établis. Anglais indispensable. CV + lettre à inovel@yahoo.fr
lundi 3 mai 2010
Mais quelle est donc cette mauvaise ambiance dans les agences?
Je vois de plus en plus de consultant(e)s malheureux(ses)dans les agences de communication. C'est comme si chacun "subissait" un état malsain qui ne tire pas vers le haut ni ne donne l'envie de se surpasser. Dommage!
L'agence est pourtant un lieu de business où il existe une véritable émulation. On y apprend beaucoup, vite et bien, au contact des autres, en s'enrichissant des différentes expériences multi-sectorelles et en apprenant une foultitude ce choses au contact de clients venant de tous azimuts. J'ai adoré travaillé dans les agences où il faisait bon vivre et où les collaborateurs devenaient de véritables "ami(es)", des compagnons de tous les jours.
Pour avoir moi même vécu la sur-pression, le harcèlement, la concurrence agressive, la mauvaise foi ... et pour avoir frôlé le burn out, je me rends compte que malheureusement les victimes sont de plus en plus nombreuses. Un mal être, une ambiance de plomb, semble majoritairement régner au sein des agences, petites ou grandes.
Mais que se passe t-il?
La petite agence
L'ambiance "petite" agence a toujours été très familiale, avec cette notion d'affect incontournable et ses bons et mauvais côtés.
Quand Boss est de mauvaise humeur, tout le monde en bénéficie! Quand on gagne un budget, tout le monde est content et on sort facilement la bouteille de champ' le vendredi soir.
Il y existe une proximité parfois agréable, parfois pesante. On vit au rythme des budgets, des humeurs des clients, des problèmes persos ou non de chacun.
C'est agréable, c'est un peu un cocon.
Il y a aussi les codes à comprendre dès le début. L'ancienneté a souvent tendance à faire loi. Les plus anciens détiennent "le savoir", s'estiment plus proches de Boss et font vite comprendre qu'il ne faut pas les embêter, eux.
Il fait y faire sa place, montrer avec subtilité et assurance qu'on n'est pas venu là pour leur piquer leur job mais pour être "part of the team". Nuance.
Celui ou celle qui arrive avec une fonction de manager au milieu de cette famille bien composée et où chacun à sa place bien définie doit faire preuve de diplomatie tout en s'imposant manifestement. La manoeuvre doit être rapide et ferme, prendre ses marques doit se faire dès le début, quelles que soient les médisances qui se bafouillent en coulisse à ce sujet.
Le couperet du budget perdu est bel et bien la pire source de mal être de la petite agence. La santé de la structure est sans cesse remise en cause et c'est la principale source de tensions. On vit au rythme des gains/pertes de clients. Du coup, les équipes n'ont même plus le temps d'imaginer comment elles vont glisser une peau de banane au voisin... c'est le côté gagnant de la chose.
La grosse agence
Arme de guerre, machine ultra hiérarchisée, l'agence possède des troupes de combat équipées qui, au-delà de leurs tâches quotidiennes, ne manquent pas de mener leur gueguerre interne. C'est de bonne guerre! lol!
La gestion du client est une chose. Là où l'on bosse le plus, c'est pour sauver sa peau. Et balancer du mail pour lécher les bottes à Boss ou déchirer son plus proche concurrent interne prend du temps. Savoir de quel côté se positionner, quand retourner sa veste, à quel moment intervenir ou se taire, tout cela prend du temps. Entre 2 recos, 1 gros reporting et 3 contacts clients il y a l'INTERNE. Déjouer les manipulations c'est dur et ça mine à la longue (certains trouvent ça marrant ils en ont même fait leur spécialité).
Il faut rassurer Boss pour avoir la paix et recueillir rapidement sa protection et sa bienveillance, en lui donnant des informations (mais pas trop) car il convient de garder la main sur ses dossiers et son relationnel.
Une fois Boss in the pocket (et ça peut ne pas durer, méfiance!)il faut s'attaquer aux filiales - pour les agences étrangères (UK, Allemagne, US... sont les pays à targeter en premier). Il faut faire savoir que l'on bosse et que l'on est un pro avec de super résultats. A distance, la plantade est plus facile à planquer avec 2/3 jolis mots baragouinnés en anglais et au mieux ça passe sous silence sans que personne ne s'en aperçoive.
En interne, la tâche est plus difficile. Naviguer en eaux troubles n'est pas inné, c'est un véritable apprentissage. Avantage aux plus anciens, certes, quoique des petits jeunes apprennent très, très vite (on en a vu plus d'une se faire piquer son job par le stagiaire ayant fourni un travail assidu - et beaucoup de zèle- pendant un congé maternité).
L'ambiance est donc rude. Ici ce n'est pas la perte d'un client qui est le plus difficile à vivre. Ça fait partie de la vie de l'agence et ça passe toujours mieux qu'au sein d'une petite structure. En agence, on remettra rarement vos capacités professionnelles en cause, dans une petite agence, on vous la jouera perso.
Non, ici le plus difficile est de déjouer les jalousies, de garder la tête haute, sa dignité et son intégrité. Vous décevez sur une opération? soit, on vous en veut et on vous attend au bout du tournant après vous avoir réprimandé au cours d'une réunion en one to one. Vous êtes trop bon ? vous êtes dangereux et on vous attend aussi au bout du tournant.
Une fois que l'on a intégré ces lois, autant tenter d'éviter les pièges.
Une chose m'a toujours surprise, c'est la capacité ENORME à MENTIR. Les agences vivent dans le mensonge ou le non-dit. Quand un consultant s'en va, on ne le dit JAMAIS. Ni en interne, ni au client. Et pourtant, ça éviterait pas mal de comportements gênants ou de décisions inadéquates.
Bref, la vie en agence n'est pas un long fleuve tranquille. Je vous laisse raconter vos propres expériences.
Et moi je doit être quelque part masochiste, puisqu'à chaque fois, j'y retourne!
dimanche 2 mai 2010
RP? Banco! on gratte, on gagne illico...
La crise oblige, nous avons assisté à des débordements au-delà du réel. Certaines agences ont laissé libre cours à leur imagination pour récupérer "du client".
Tout a été bon pour sortir du lot. On a eu droit à "vos campagnes de RP à partir de 15 euros" (si, si!). Pour moi, c'est comme si la valeur ajoutée du conseil, le jus de cerveau, la réflexion de profs sont relégués à un bien de consommation que l'on passe au scanner à la caisse du supermarché. 150 euros, qui dit mieux?
On a vu aussi des concours pour faire découvrir aux TPE/PME l'intérêt des relations presse. Le bonus pour le gagnant? la possibilité de tester gratuitement les relations presse pendant quatre mois ... (si, si!)
La foire au grand n'importe quoi, la braderie des RP, la foire à tout de la com'.... je crains malheureusement que notre métier ne sorte pas "grandi" de cette crise puisque de soit-disant pros se sont amusé à sacrifier la com' sur la place publique.
A présent qu'une amélioration des budgets et des embauches laisse entrevoir une sortie de crise progressive, je ne vois pas pourquoi des entreprise à qui on a a déroulé le tapis rouge pour 2 francs 6 sous, à qui on a proposé des montagnes d'opérations pour un package battant toute concurrence accepteraient de payer plus cher des prestations qu'ils ont négocié au plus bas prix.
Heureusement que la plupart des agences dignes de ce nom ont gardé la tête haute et n'ont pas cédé à la tentation du low cost voire de la braderie à -70%.
Non, nous ne sommes pas la serpillère du marketing! mais à présent, il va falloir essuyer toutes les bétises des brocanteurs des RP...
jeudi 22 avril 2010
Le blog où l'on va chercher les bonnes idées...http://id-rp.blogspot.com/
jeudi 15 avril 2010
TEXT 100 prêche l'e-reputation des marques
Je me suis rendue à une table ronde sur l'e-reputation des marques.
A l'origine de cette initiative : l'excellente agence Text 100, qui réunissait un panel d'experts dans le domaine :
- Tristan Nitot - CEO de Mozilla Europe,
- Carlos Diaz - CEO de Bluekiwi, éditeur de "social softwares"
- le "Grand" Gilles Klein - journaliste et bloggeur que l'on ne présente plus (que j'estime être à ce jour l'un des seuls spécialistes à savoir faire la part des choses entre le on et le off-line, qui reste pragmatique et qui ne s'envole pas dans les délires du web 2.0 et qui trouve toujours les mots justes. Et son franc-parler me rappelle un peu quelqu'un),
- Antony Poncier - expert en e-reputation et consultant en stratégie des organisations et qui a récemment publié un livre blanc sur ce sujet,
Cécile Missildine, General Manager de Text 100 animait cette joyeuse réunion.
Entre café et succulents pancakes, l'assemblée a planché sur le sujet "quel est l'élément fondamental d'une marque en ligne"?
Selon Carlos Diaz, il existe 4 étapes fondamentales :
- COMPRENDRE qu'une véritable révolution du marketing a eu lieu. Ca, je pense que les entreprises l'on bien compris mais ce n'est pas certain qu'elles aient toutes osées se plonger à corps perdu dans des opérations d'e-reputation. Un site web? Bien sur!!! Des opérations auprès des cibles on line?.... bof... on a la trouille et on ne connaît pas le ROI...
Il a raison lorsqu'il dit que les fameuses "cibles" auprès desquels les spécialistes du marketing ont l'habitude de "pousser" les messages ne veulent plus rien dire et ne sont plus les mêmes. Sur la toile, les données changent du tout au tout. Or, la marque, pour construire sa réputation sur le web doit entrer en contact quasi personnalisé avec les individus. Et pour ce faire, il faut switcher culturelement parlant.
Carlos Diaz conseille à la marque d'ENTRETENIR des conversations en toute toute transparence avec ses clients, en mettant en place des stratégies spécifiques de social CRM.
Les consommateurs sont déjà sur Facebook, sur Twitter où ils parlent des produits. Soit la marque subit, soit elle participe. Selon lui, 90% des entreprises se situent dans une phase pré-sociale. Elles adressent encore à leurs "cibles" des newsletters qui spécifient "please no reply". C'est un crime : c'est comme si l'on disait aux consommateurs "taisez vous, la marque parle"!
La phase de CONNEXION s'identifie à l'apprentissage de la culture des médias sociaux : Les YouTube, FB, Twitter & Co. A ce stade, les entreprises doivent accepter la culture du "fail management" : accepter de ne pas être parfait, accepter que l'on puisse parler de manière négative de sa marque sur le web 2.0 sans pouvoir contrôler cela.
On peut orienter les conversations mais accepter de ne pas avoir la main mise sur tout.
La phase d'ENGAGEMENT implique d'avoir un réel objectif : les entreprises ne doivent pas se contenter d'avoir un compte Twitter ou FaceBook, elles doivent le faire vivre...
La phase du SOCIAL ADVANTAGE utilise les conversations du Net pour les "remonter" en interne et les transformer en de réelles actions Business. Je m'explique : remonter les informations par ex: sur des produits, des benchmarks, des commentaires afin de transformer ces commentaires en actions ciblées et qui font du sens.
LA QUESTION DU BON ET DU MAUVAIS BUZZ A BIEN EVIDEMMENT ETE SOULEVEE.
Y a t-il du mauvais buzz? Il est nécessaire de faire la différence entre le mauvais buzz et l'impact. Mais entre nous, si un client se retrouve avec un article délirant sur un site influent (je me rappelle d'une souris sans fil qu'un bloggeur influent s'était amusé à mettre dans un toaster et à la prendre en photo dans différentes situations burlesques). Je ne crois pas que mon client ait éclaté de rire et qu'il nous ait donné la médaille d'honneur pour ça. Après, je pense que la meilleur attitude était.... de se taire... mais au moins on s'en rappelle et n'est-ce pas le meilleur impact sur le Web?
Selon les participants, si l'on répond à l'instanté au mauvais buzz, que l'on accepte la critique, il est facilement gérable. La mauvaise technique est d'"interdire" car de la sorte, le mauvais buzz non seulement se propage, s'amplifie mais il ne cesse de s'empirer.
Or, quels que soient les opinions et les messages générés, lorsque les utilisateurs commencent à s'approprier la marque sur le web 2.0, c'est la meilleur chose qui puisse arriver à l'entreprise.
LA GESTION DE L'E-REPUTATION? quels sont les critères pour gérer une potentielle "crise"?
- veiller
- se poser les bonne questions : une rumeur "monte"? penser en amont comment la gérer et comment y répondre.
La recommandation est de "veiller" et d'appréhender ce que l'on dit sur la marque. Ensuite, il faut se positionner; si l'entreprise ne le fait pas, les autres marques concurrentes le feront et ce sera... trop tard!
LES ESPACES D'EXPRESSION
L'un des points clé de cette réunion : l'ouverture d'espaces d'expression.
Les experts suggèrent d'ouvrir des "espaces d'oxygène" en interne et en externe.
Les gens veulent converser, exprimer leurs opinions vis à vis d'un produit, d'une entreprise, d'une situation, d'une info... S'ils ne trouvent pas d'espaces d'expressions, il les trouveront seuls et cela peut-être "dommage" de rater cette occasion de les laisser s'exprimer. Ces espaces conversationnels publics sont donc nécessaires. Interactifs, ils permettent aux consommateurs de respirer, d'échanger, et cela dans un univers sécurisé.
ET ce n'est ni Twitter ni Facebook qui peuvent oeuvrer en la matière...
En résumé : Dialogue, authenticité, engagement envers le "social CRM", telles sont les règles de l'e-reputation.
J'adhère en partie à ces nouvelles stratégies. On doit faire avec le web et le marketing doit se modeler aux nouveaux comportements de ses cibles. Soit. Mais je n'ai pas trouvé de réponse à ma question : "comment vais-je justifier auprès d'un client encore peu "chaud" envers le web 2.0 des dépenses de communication liées à la mise en place de ces dispositifs?" le ROI est difficilement défendable ou mesurable en termes d'Euros ou de Dollars....je lui dirai donc : si vous ne faites rien, vous ne savez pas ce que vous perdez? Si vous vouliez avoir les mêmes résultats avec des outils "classiques " et le nombre de contacts potentiels touchés combien cela vous coûterait-il???
Ce que j'ai compris de ces échanges c'est que l'entreprise (ou la marque) doit définir un objectif business dès le départ : veut-on adresser une cible spécifique? avoir des retours produits? etc.... et là, c'est à eux de bosser!!!
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mercredi 7 avril 2010
Qu'est devenu(e) l'attaché(e) de presse? La bonne/La mauvaise
Lorsque j'ai commencé ma carrière il y a maintenant "quelques" années, j'étais Attachée de Presse. Attachée de Presse et fière de l'être. Et toujours aujourd'hui. Le métier était plus "facile" :
- une armada de publications en tous genres et des espaces rédactionnels importants,
- des budgets "normaux" qui permettaient de travailler dans de bonnes conditions et de mettre en place des opérations dignes de ce nom,
- des objectifs de résultats raisonnables (même si la déontologie veut qu'il y ait une obligation de moyens et pas d'obligation de résultats, mais on n'a jamais uniquement communiqué pour se faire plaisir!),
- des journalistes avec plus de temps, moins de stress et plus heureux...
Kakou est passé par là et à singé une attachée de presse détestable avec sa mini-jupe et ses petits fours, une attachée de presse digne du cliché qui fait ricaner les foules. Et c'était bien là le problème : des attachées de presse de la sorte j'en ai vu AUSSI. Mais ça ne voulait pas dire qu'elles étaient mauvaises. C'était juste une façon de travailler "à l'ancienne".
Faisons fi de ce temps révolu. Les crises économiques sont passées par là, les publications ont dégringolé, les journalistes font comme ils peuvent pour donner le peu d'infos intéressantes qu'ils parviennent à obtenir dans un minimum de place et un minimum de temps (parce que les plans sociaux sont aussi passés par là et le journaliste fait le travail de 3).
Bref : le journaliste ne fait plus, à son grand damne, un travail d'investigation, il fait au mieux un survol de l'information. Son métier à changé et celui de l'attachée de presse aussi. D'ailleurs elle a changé de nom. Il/elle n'est plus attaché(e) de presse (car je connais d'excellents attachés de presse hommes) mais CONSULTANT(E), CHARGE (E) DE BUDGETS, RESPONSABLE DES RELATIONS MEDIAS, voire PR MANAGER pour faire plus chic.
Comme le journaliste, il/elle est au service du marketing des entreprises même si il/elle s'en défend bien (comme le journaliste) de ne donner que des infos à tendance commerciale. Comme le journaliste, il/elle n'a pas forcément le choix pour divers raisons hiérarchiques, économiques etc...
Au-delà de toutes ces obligations et nous traiterons dans un autre chapitre ceux/celles qui se sont envolé(es) vers d'autres cieux, notamment ceux du web 2.0, de l'influence horizontale, de la communication numérique only, des réseaux sociaux, les fameux community manager & co qui exercent là un tout autre métier.
En ce qui me concerne, j'adhère au mix PR : du traditionnel + du web = la bonne équation.
Passons au chapitre : la bonne et la mauvaise attachée de presse. Qui est elle?
Récemment, j'organisais pour une agence une table ronde journalistes influents, amicalement venus pour échanger des "bonnes et des mauvaises pratiques de RP". L'objectif était d'évaluer leurs nouveaux besoin pour les servir au mieux et faire évoluer botre métier. Pourquoi sont ils venus? j'en étais rouge de timidité mais ils m'ont répondu "cela fait tellement longtemps que l'on travaille avec toi, que tu es fiable et que tu nous apporte la bonne information au bon moment"...
La réponse est en partie là :
- la bonne attachée de presse connaît ses interlocuteurs parce qu'elle est sortie de derrière son écran de PC pour faire l'effort d'aller rencontrer les journalistes de visu (aujourd'hui c'est quasi impensable!). J'ai souvent donné à mes équipes des objectifs quantitatifs de rencontres informelles avec les jorunalistes : "sortez, allez les voir, connaissez-les, là est la clé!!!" Il m'est insupportable de penser qu'on puisse communiquer ad-vitam aeternam à travers un écran sans en savoir plus sur la personne et ses attentes.
- elle ne "pourrit" pas la boite mail de ses petits journalistes. Elle n'envoit des informations que lorsqu'elle a de la matière à communiquer. Du contenu, du vrai !
- elle sait de quoi elle parle quand le journaliste prend la peine d'appeler pour avoir plus d'infos
- elle rédige des communiqués clairs et adaptés aux nouveaux impératifs des journalistes papier et surtout web : des infos courtes, concises, justifiées et validées
- elle n'invite pas le journaliste toutes les semaines à venir rencontrer un VP étranger venu prêcher la bonne parole (et surtout venu profiter des beaux jours à Paris mais il faut bien justifier le déplacement)
Cette liste est loin d'être exhaustive, il me faudrait des pages entières pour citer les bonnes et le mauvaises pratiques de travail de l'attachée de presse.
Ce qui me fait hérisser les cheveux sur la tête, c'est lorsque des amis journalistes me font part de pratiques délirantes. L'un d'entre eux, excédé de recevoir des informations chaque semaine qui ne correspondaient pas DU TOUT à son secteur d'intervention, a appelé l'agence pour demander que l'on cesse de le spamer. On lui a répondu "si vous croyez qu'on a le temps de vérifier les listes de presse!". Ou cet autre qui appelle une chargée de budgets, sensée s'occuper d'un budget high-tech et qui ne sait pas ce qu'est "une application". Un autre me confiait qu'il avait reçu un communiqué de presse tellement mal écrit qu'il n'y comprend rien et qu'il appelle l'agence. "Mais votre produit, c'est du logiciel ou du matériel?". Réponse de la soit-disant attachée de presse "j'en sais rien....".
Agences, n'embauchez pas uniquement parce que le surplus de travail et la baisse des budgets vous oblige à staffer rapidement à moindre coût. Il existe d'excellent(es) attaché(es) de presse qui savent de quoi ils/elles parlent!
mardi 16 mars 2010
Les Do's and Dont's pour gagner un budget
LA WINNING ATTITUDE
Pour avoir vécu des appels d'offres dans les deux sens (agence/client), je me suis amusée à compiler quelques bonnes pratiques et attitudes à avoir pour gagner un budget et laisser la concurrence sur le carreau. C'est du vécu.
1/ LORSQUE VOUS RECEVEZ LE BRIEF : ne faites pas le malin en donnant l'impression d'avoir tout compris. Vous ne connaissez pas la culture de l'entreprise, vous avez sans doute des TAS DE QUESTIONS à poser. Faites le. Le client sera flatté que l'agence prenne autant de temps et d'énergie pour s'imprégner de son sujet.
2/ QUAND VOUS DÉFINISSEZ LES ÉQUIPES qui travailleront sur la recommandation et qui potentiellement seront chargées du budget, ne mettez pas ensemble des consultants qui se haïssent. Ça se voit comme le nez au milieu du visage même si tout reste politiquement correct (un regard, un geste....) tout est facilement decryptable. Or, le client veut une équipe COORDONNÉE et SEREINE.On ne vous demande pas de vous congratuler toute la journée les uns les autres en vous tapant dans le dos mais un minimum de bonne entente est OBLIGATOIRE. Un esprit d'équipe, ça se sent de suite ou pas...SI vous faites appel à des consultants externes pour ajouter des expertise métiers à votre recommandation, faites attention. Soit vous annoncez clairement que vous renforcez votre équipe avec des collaborateurs extérieurs, soit cela ne regarde que vous mais votre cuisine interne a tout intérêt à être soigneusement mitonnée. Le soit-disant spécialiste (du web, du marketing on line, de l'éditorial etc...) qui se pointe avec son air benêt et faisant mine de débarquer n'est pas crédible. Surtout s'il a bossé sa partie de reco dans son coin. Pas d'homogénéité dans une reco : c'est comme si vous présentiez un patchwork au client. Il n'a ni l'envie ni le temps d'assembler le puzzle.
3/ LA PARTIE STRATÉGIQUE. Le client a besoin de stratégie, soit, c'est bien pour ça qu'il est là. Mais une stratégie bien pensée et qui tienne la route. Si tout part dans des délires lyriques où le client se trouve perdu et n'y comprends pas un mot, c'est MORT. Trop de stratégie tue la stratégie. Donc : une stratégie simple, compréhensible avec des mots NORMAUX. Inutile de prendre le client pour un crétin, s'il ne comprend pas votre jargon de la com ou de la pub, il ne vous le dira pas mais vous attendrez longtemps avant qu'il vous rappelle. Pour mémo : une stratégie applicable ASAP, qu'il puisse expliquer en interne. Si c'est trop "high level" avec un festival de mots pompeux, il prendra la fuite car il va se demander comment il va s'y prendre pour mettre en place une telle usine à gaz. Il sera peut-être bluffé mais... FATIGUE après votre présentation. Et ne vous y fiez pas : à chaque fois que le client hoche la tête ce n'est pas forcément parce qu'il a tout pigé et qu'il pense que vous êtes pile poile en phase. Non, il tente d'assimiler votre présentation. Nuance. Donc : Choisissez un concept : 1 seul et tenez vous à cela.
les 40 pages de stratégie on s'en passera. Au final, le client n'aura rien retenu. 2/3 powerpoint c'est bien suffisant; mais encore beaucoup d'agence estiment la valeur de leur reco au nombre de pages.
N'oubliez pas que le client va voir entre 3 et 6 agences en moyenne. Si vous l'assommez d'éléments d'information, même s'ils sont HYPER STRATÉGIQUES voire INGÉNIEUX, au bout du compte il ne retiendra rien... et encore moins après 6 présentations. En revanche, si vous avez développé une idée phare qui colle bien à sa demande il se rappellera de vous.
4/ LES CRÉATIONS & ILLUSTRATIONS - S'il s'agit d'une recommandation de communication GLOBALE, il est impératif de montrer des créations de ce que vous pensez mettre en oeuvre : logo, site web, annonces presse etc...
Je me souviens d'une présentation où l'agence parlait de "refaire le logo totalement", l'une des demandes du brief. A la question "et vous avez un exemple"? la réponse "non" a suffit pour casser toute l'argumentation stratégique. La sortie c'est la porte à droite.
En revanche, ne tentez pas d'amadouer le client par une surenchère de créas de toutes les couleurs et dans tous les sens. Justement, ça n'a plus de sens. Le logo décliné en 15 couleurs, les pages d'accueil web avec tous les paysages les plus majestueux trouvées des banques de photos gratuites, une multitude de propositions d'invitations, un intranet tarabiscoté dans tous le sens et bien trop compliqué.... A la fin, le client se dit "ouf", il est à la limite de l'overdose créative. De toute manière si vous collez à sa demande, que vous ne faites pas de hors sujet et que vous avez développé une stratégie efficace, tout coule de source. Donc 1 ou 2 exemple(s) créatif(s) par discipline et POINT, on n'expose pas dans un MUSÉE.
N'ayez aucun regret : ne vous demandez pas ce que va faire le client avec vos créas si vous n'êtes pas sélectionné. Bien sur : il les utilisera comme bon lui semble. Il fera un best of de ce qui lui a été présenté et s'en servira DE TOUTE FAÇON.
5/ LE PLAN D'ACTIONS/RETRO PLANING
Après une bien belle présentation de 279 pages sur rétro projecteur, l'agence semble dire "ouf, ça y est, on en voit le bout".
Donc nous avons passé la strat, les moyens, les outils je passe toute la panoplie des fameux OUTILS DE COM, on a montré des exemples, le client acquiesce, à 'l'air content.... et c'est bien là où il ne faut surtout pas baisser son niveau de vigilance.
Car après tout ce menu, le client voudrait bien le digérer. Il se demande "et tout ça, on s'y prend comment pour le mettre en place"?
Car pour l'agence, c'est évident, elle va tout gérer en temps et en heure et pas de souci Monsieur le client. Mais lui, il vient de prendre une avalanche de propositions d'opérations sur le nez. Il trouve sans doute cela génial mais... ET APRÈS, ON FAIT QUOI?
Et je vois souvent des agences passant directement au fameux BUDGET, sautant allègrement la case "rétro-planning/plan d'actions", l'opérationnel, QUOI!
6/LE BUDGET
Le point final, le résultat de tout votre travail. Beaucoup d'agences se sentent gênées à ce terme et passent rapidement sur ce point fondamental.
NON! il faut DE-TAIL-LER. Le client comprend très bien que tout ce que vous lui avez présenté a un coût, alors défendez-le, expliquez-le, décortiquez-le si nécessaire.
Il faut mettre en avant le temps que vous allez passer et le professionnalisme de l'agence. Un budget trop bas : c'est louche. Le client pense fort à propos qu'il ne sera pas servi dans de bonnes conditions. Il a raison, une agence qui propose des budgets low-cost va : soit sous-payer ses collaborateurs qui du coup exécuteront leur travail avec peu d'engouement, soit n'arrivera pas à gérer convenablement son business et une agence mal gérée n'est pas une agence saine pour son client. DANGER au bout du tunnel. Si le client dit qu'il peut trouver aussi bien pour 30% en moins, TANT MIEUX POUR LUI. Laissez-le aller tenter la garnde aventure du low-cost, il reviendra 6 mois après sur un autre appel d'offre, tout penaud.
Placez-vous dans une fourchette haute, voire un peu au-dessus du budget prévu afin de mieux négocier. Vous êtes PRO donc c'est NORMAL. Mais ne cassez pas le plafond, le client vous traitera de PRÉTENTIEUX.
7/ APRÈS LA PRÉSENTATION
Ne léchez pas les bottes au client pendant des heures en tentant de lui extirper des tas d'infos pro ou perso inutiles. Ça ne le flatte pas, ça le gonfle.
Soyez pro jusqu'au bout : une poignée de main ferme et au revoir, c'est bien suffisant. Vous n'êtes pas obligé de faire visiter vos bureaux de la cave au grenier pour montrer à quel point vous êtes beaux et bien installés. On verra plus tard.
Ouf! vous avez passé avec brio toutes ces étapes angoissantes. FI-NI! Alors si vous avez été pros, dans une semaine vous serez shortlistés et repartis pour un tour... BONNE CHANCE!
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